Il n'y avait rien de naturel dans ce que l'on éprouvait.
 
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 Encore un verre, je vais pas me rouler par terre. [Alan Ohlsson]

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AuteurMessage
Nils M. Ǻkerfeldt
Nils M. Ǻkerfeldt
All I Need


▪ depuis quand ? : 14/01/2012
▪ conneries : 31
Féminin
▪ venue au monde : 31/08/1989
▪ et l'âge ? : 34
▪ groupe : All I Need~
▪ humeur : Transie.

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MessageSujet: Encore un verre, je vais pas me rouler par terre. [Alan Ohlsson]   Encore un verre, je vais pas me rouler par terre. [Alan Ohlsson] EmptyLun 23 Jan - 23:59

Everybody knows that the dice are loaded,
Everybody rolls with their fingers crossed.


Vingt-quatre mars 2010, 22h45, Bar Irlandais de Sollentuna, à Rotebro.
J'ai fui Nils, le plus vite que j'ai pu. J'ai couru au hasard, sans penser à rien d'autre qu'à m'éloigner de lui, oublier cette douleur et cette frayeur. Je suis paumée, plus que jamais. J'ai marché au hasard des rues, ait fini par remettre mes chaussures que j'avais emporté dans la précipitation, et ait finalement atterri ici.
Passe une musique des Rumjacks. Puis Ivan Neville. Why Can't I Fall In Love. Puis Leonard Cohen. Everybody Knows. What the fuck ? Qu'est-ce que ce truc fait dans un bar Irlandais ? Comment ils connaissent mes goûts ? Je me retourne vers le bar. Un medium quelque part ? Ah, ben non. Enfin, on reconnait pas les medium comme ça j'ai envie de dire. Non mais même. Bon, il serait temps que j'aille chercher mes verres. Oui, MES verres. Je fais comme je veux bordel.
Je sors un billet de trois-cent couronnes. Comme ça j'aurai de la monnaie. Avec ça j'ai assez pour me payer des trucs en plus de ce que j'ai déjà pris.
Le barman me tend mes trois verres. Une Guinness, normal, un whisky coca et un shoot de vodka. Je lui tends le billet, il me rend la monnaie que j'empoche, et je galère à prendre mes trois verres pour les emmener jusqu'à ma table... Si bien que je décide d'attendre d'en avoir fini un pour quitter le bar. Je me hisse donc sur un tabouret et entame ma Guinness. Parce que c'est le plus gros verre. Parce qu'ici il y a des gens au milieu desquels je peux être anonyme et isolée, et que ça me plaît.
Bref, je sirote tranquillement ma bière, et au moment ou je m'y attend le moins, on m'adresse la parole.


"Nils ! Comment tu vas ? Ca fait un bout de temps ! Je pensais te voir à la fête de Sόlveig un peu plus tard ! T'y vas pas finalement ? La dernière soirée qu'on avait passée ensemble s'était plutôt bien finie pourtant !"


Je m'étouffe à moitié avec ma bière. Cette voix rauque, je la connais, sans doute, mais d'où ? Je me retourne, et un type mince, presque rachitique, aux cheveux d'un brun virant au roux, me sourit de toutes ses dents. Sourire qui bouffe la moitié de son visage. Effectivement, je le connais. Mais bordel, d'où ? Un ami de Sόlveig sans doute, ouais... Vu l'air qu'il a, j'ai dû coucher avec lui. Mais alors de là à me rappeler son nom... C'est juste mission impossible. A... A quelque chose. Aux tâches de peinture sur ses doigts et ses vêtements, je dirais comme ça qu'il est peintre... Putain mais c'est qui bordel. Je fais un vague sourire confus, et tripote mon oreille droite.


"Ah, oui, salut... Euh... Désolée, je sais que j'ai dû coucher avec toi, mais j'étais bourrée et j'ai oublié ton nom."


Son sourire ne disparaît pas, je ne l'ai pas vexé. Etrange. Normalement ce genre de franchise refroidit direct. Bon. Il hausse les épaules.

"Je me doute t'inquiète, tu m'as appelé Arvid tout du long de notre activité nocturne... Mais en fait, je m'appelle Kåre. Je t'avoue que si mon pote là bas à la table m'avait pas rappelé ton nom, et dit d'où je te connaissais, je t'aurai probablement pas reconnue non plus."


Ah, c'est pour ça. Bon, dans ce cas, tout va bien. Je suis sauvée. Il va pas me faire chier pour qu'on re-couche ensemble. Par contre, que son pote sache qui je suis... Ca, ça m'étonne. C'est qui ce mec bordel ? Il me dit effectivement quelque chose. Blond, plutôt athlétique, les yeux bleus, habillé d'un jean, d'une chemise ouverte sur un T-shirt coloré... Je me tourne vers lui et il me fait un sourire Colgate. J'aurai pas couché avec lui aussi quand même ? Non, non, je pense pas. Je lui fait un vague signe de la main. Pourquoi je me fais aborder ce soir, alors que j'avais décidé d'être tranquille pour réfléchir à cette connerie d'histoire de Lien, de Nils, et de mon emménagement chez lui, et tout ça. Fait chier.


"Tu veux venir te joindre à nous ?"


Il a glissé l'oeil sur mes verres, et doit supposer que j'ai envie de me mettre une cuite. Donc en fait il veut effectivement me baiser à nouveau. Je bredouille un truc incompréhensible, rougit, me mord la lèvre et lève mon deuxième verre en guise de preuve :


"Euh, non, désolée, j'attends quelqu'un. Et puis pour être honnête, je compte pas coucher à nouveau avec toi. Pas que tu sois pas un bon plan, juste que... J'aime quand les trucs sont uniques."


Cette fois-ci, son sourire s'évapore. Mission accomplie Nils. Il grommelle un truc dans sa barbe de trois jours, fourrage dans ses cheveux, et regagne sa table ou son compère et lui vont sans doute en débiter à mon sujet. Mais je m'en fous.
Je continue donc de boire ma bière, et j'essaie de réfléchir. Même à mi-voix, à un moment donné. Mais, j'y arrive pas. J'essaie, je réessaie, encore, en vain. Fuck it. Je bois de nouveau. J'ai presque fini ma bière. Finalement j'ai pas envie de décoller du bar. Une flemme monumentale vient de me prendre. En fait, maintenant, ce que je voudrais c'est qu'un ami, je veux dire, un vrai, débarque, et me fasse rire, boire, rire de nouveau, que je lui raconte le bordel qu'est en train de devenir ma vie, qu'il/elle me donne des explications (ou pas), des conseils (ou pas), même qu'il/elle dise des trucs cons et pas constructifs, qu'ensuite je boive encore (ça oui), que je lui saute dessus (ou pas), lui roule une pelle (ou pas), qu'il/elle ne se débatte pas, qu'on sorte, qu'on couche ensemble (ou pas), qu'on fume un pétard (ça oui aussi), et que je rentre chez Nils sereine, qu'il soit encore debout et inquiet, que je lui fasse un câlin, et que j'aille me coucher. Oui, je voudrais bien que ma soirée prenne ce tour là. Mais bon. On verra bien.


Everybody knows that the war is over,
Everybody knows that the good guys lost.
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Encore un verre, je vais pas me rouler par terre. [Alan Ohlsson]

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