▪ depuis quand ? : 05/02/2010 ▪ conneries : 114 ▪ venue au monde : 20/12/1990 ▪ et l'âge ? : 33 ▪ localisation : Ikea youpi ▪ groupe : Sleepless ▪ humeur : Calme
| Sujet: Graham Walter Mer 7 Avr - 17:35 | |
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| nom du personnage ; Walter prénom(s) du personnage ; Graham Richard âge du personnage ; 32 ans date de naissance ; 20 décembre 1977 groupe ; Sleepless lié(e) ; // son origine ; Anglaise sa nationalité ; Anglaise et Suédoise son occupation ; Professeur de mathématiques |
Histoire L'amour sans éternité s'appelle angoisse : l'éternité sans amour s'appelle enfer. Je me suis réveillé au bout de seize ans d'existence. Après un immense silence, enveloppé dans un cocon de morphine, j'étais resté, jusqu'à lors, comme étranger à la vie. J'avais déjà ris, pleuré, hurlé ou gémis mais je ne pouvais prétendre être vivant. J'aimais ma famille, je m'éduquais en classe, je grandissais auprès de mes amis mais rien ne semblait devoir durer. Dès l'âge de raison je m'étais décidé. J'avais choisi mon instant, mon petit instant choisi c'était la date de ma mort. Je ne voyais aucune tristesse à me donner la mort le jour de mes dix-huit ans. Il me paraissait tout simplement aberrant que ma vie puisse perdurer au-delà. Cela doit sembler fou, surtout expliqué d'une telle manière. Mais je n'avais ni but, ni rêve d'avenir, aucune aspiration. Je n'attendais rien de particulier de mes jours, je pensais pouvoir en faire le tour au bout d'une petite vingtaine d'année. Ce n'était pas triste, non. Si la fin de l'espoir est le commencement de la mort peut-être ne suis-je jamais réellement né.
Le jour où je me suis projeté, pour la première fois, dans le futur, j'avais donc seize ans. Je me suis vu, vingt ans plus tard, marié, peut-être avec un enfant, avec une barbe ou les cheveux longs, en costume ou en uniforme, avec une bague en argent ou en or autour de l'annuaire. Une simple vision m'a ouvert l'avenir et une terrible douleur, véritable naissance, s'abattit sur moi. C'est donc vrai que tout le malheur des hommes vient de trop d'espérance. J'ignore ce qu'est vraiment le Lien ou le coup de foudre. Je suis tombé amoureux par faiblesse, contre nature. Parce que, seul, j'étais enfermé en moi-même et qu'elle pu m'ouvrir à un monde qui me semblait beaucoup, beaucoup trop cruel. Je ne prétends par la connaître entière, ni même que je l'aimerai pour toujours. Ce dont je suis persuadé c'est de maintenant. J'aime Amélia, je la chéris de toutes mes attentions. Souvent maladroitement. Et, autant que ce soit possible, je la protégerai des blessures du monde.
Est-il possible que je n'ai pas été totalement humain ? Je me souviens de mes peines passées, de blessures enfantines qui me faisaient geindre au creux du torse paternel. Pourtant n'ai-je pas été d'avantage touché lorsque, recalé aux Beaux Arts, je sanglotais dans les bras de ma femme ? Je sentais la peine, semblable à une blessure physique, glacée, s'écouler en moi et glisser sur Amélia dont les pores avalaient goulûment mes amertumes. Je veux bien qu'elle me rende meilleur mais j'aurais également préféré ne pas être trop humain.
Elle est belle nue, comme vêtue. Je ne suis pas Pablo Nerruda, je ne peux réécrire une Ode à une beauté nue sans raturer l'équivalent d'une forêt du nord. Et puis comment décrire ce qui est plus un sentiment qu'une sensation ? Les lettres se foutent de moi. Il n'y a plus qu'une chose à faire : se lever. Pourtant je m'attarde, je parcours son dos du regard. Son oeil bleu m'observe par dessous ses cils. Tricheuse.
Devant le miroir, à poil, je m'interroge. Ma peau devient-elle ce qu'elle n'est pas, sous ses doigts, ou reste-t-elle un peu sèche et irrégulière ? Fronçant mes épais sourcils noirs je murmure à mon reflet : t'en fais une sacré gueule mon pote. Mon front se plisse, faisant apparaître trois lignes ondulées. J'écarquille les yeux. Elles disparaissent. Je me tire la langue. Mes yeux sombres ne reflètent pas grand chose. Elle entre dans la salle de bain, je le vois dans le miroir. Et je vois aussi, juste un instant, que c'est seulement à ce moment là que mes yeux expriment autre chose que de la débilité. Petite chose, elle m'entoure de ses bras et enfouit sa tête entre mes omoplates. Que ça doit être étrange, comme sensation, que de s'enfoncer entre deux os et dans une chaire un peu molle, chaude et à peine lisse. Je passe ma trop grande main sur ma joue l'air un peu dégoûté de tant de pilosité. Sa main, caressante, rejoint ma pogne.
— Ca te va bien, la barbe.
Je suis trop démesuré par rapport à elle pour qu'elle maintienne sa position trop longtemps. Mais peu importe, son corps s'imprime en moi, il laisse une trace au creux de mon dos. Je souris.
L'entretien promet d'être long et je m'ennuie. Pourtant je reste poli. Pourquoi ? Il me faut cet emploi, maintenant. C'est la deuxième fois que j'échoue aux Beaux-Arts. Mon père avait raison de me faire faire l'école normale. Que serai-je devenu, sinon ? Peintre maudit ? Ridicule.
— Vous êtes en Suède depuis combien de temps ? — Toujours. Mes parents se sont liés ici et ils ne sont plus repartis.
Et si Amélia trouvait son Lié, genre demain ?
— Avez-vous de l'expérience dans l'enseignement ? — Malheureusement non, comme l'indique mon CV, mais je suis issu d'une famille... euh... disons... nombreuse. Nous sommes huit enfants. — Fabuleux ! Une bien grande famille... Vous êtes l'aîné ?
Et que se passerait-il si je trouvais mon Lié ?
— Non, le second. Mais le premier est décédé. — J'en suis navré...
Ah bon ?
— Je vous remercie. Comme je le disais, étant issu d'une famille nombreuse j'ai l'habitude de m'occuper de jeunes enfants et d'adolescents. Il me serait réellement agréable d'enseigner au sein de votre établissement. Mais si mon Cv ne vous convient pas... — Et bien je dois avouer... mais... Il paraîtrait que vois ayez des capacités, disons, innées pour les mathématiques ? — C'est totalement faux, désolé. — Ah...
Est-ce qu'elle resterait avec moi ou partirait avec son Lié ? Et moi, qu'est-ce que je ferai ? Qu'est-ce qui compterai le plus ? Et pourquoi le directeur regarde-t-il ses papiers d'un air gêné ? quelque chose m'a échappé. Il faut que je me souviennes.
— Les tests n'ont rien révélés de particulièrement extraordinaire. Mon QI est dans la moyenne. Je reconnais être dyslexique et avoir tendance à être déphasé mais je dois également admettre être doué et aimer l'arithmétique.
Et là il va te demander une démonstration, tu vas obéir, faire une allergie à a craie et avoir le job. Bien.
— Dites, la bague à vot'doigt, c'est une alliance ? — Oui. Je suis marié. — Oooh ! Et vous êtes liés ? — Non.
Code bon.
Dernière édition par Graham Walter le Dim 7 Nov - 15:36, édité 3 fois |
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▪ depuis quand ? : 05/02/2010 ▪ conneries : 114 ▪ venue au monde : 20/12/1990 ▪ et l'âge ? : 33 ▪ localisation : Ikea youpi ▪ groupe : Sleepless ▪ humeur : Calme
| Sujet: Re: Graham Walter Jeu 29 Juil - 17:25 | |
| Princesse, pwease, à toi de voir. |
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▪ depuis quand ? : 08/02/2010 ▪ conneries : 281 ▪ venue au monde : 14/12/1994 ▪ et l'âge ? : 29 ▪ localisation : faraway. ▪ groupe : « all i need » ▪ humeur : i don't know.
| Sujet: Re: Graham Walter Jeu 29 Juil - 21:44 | |
| Graham est le seul capable de raconter de jolies petites histoires auxquelles je crois Validé ma Princesse. |
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