Il n'y avait rien de naturel dans ce que l'on éprouvait.
 
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 Fabian Felicity

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Fabian Felicity Empty
MessageSujet: Fabian Felicity   Fabian Felicity EmptyLun 13 Juin - 19:43


© deviant art
nom du personnage ; Felicity
prénom du personnage ; Fabian
âge du personnage ; 23 ans
date de naissance ; 27 août 1987
personnalité sur l'avatar ; Raphaël Personnaz
groupe ; We Are Broken
liée ; Elin Holm
son origine ; Certainement suédoise
sa nationalité ;Suédoise
son occupation ; Etudiant en arts




Au cadran des heures et des minutes, la grande aiguille finit sa course. Dans un dernier effort, elle rejoint le douzième chiffre en un bruit caractéristique. Un craquement sourd qui réveille chaque petit mécanisme de l’horloge à la fine orfèvrerie qui trône sur le manteau de la cheminée. La voix cristalline de la gardienne du temps se fait alors entendre dans une régularité affligeante. Elle résonne cinq fois, distinctement, dans le silence de l’après-midi. Le soleil darde ses rayons à travers le verre épais de l’unique fenêtre, révélant la danse langoureuse des particules de poussière. Elles sont reines du lieu, possédant l’espace comme elles l’entendent. Certaines ont fini par mourir de cette cadence éternelle. Dans les rainures du bois de la fenêtre. Sur les chevalets qui se tiennent, ça et là. Quelques uns supportent des toiles. Vierges pour la plupart. Un est recouvert d’une épaisse étole. Il semble, que se cache, dans l’ombre de la cheminée, une toile éventrée. Et tandis que la grande aiguille engendre les minutes, la poussière recouvre toujours un peu plus, l’endroit qui crie abandon.

Le décor est menteur. Il tente d’étouffer le réel. Les chevalets se dressent un peu plus pour masquer la scène. Les mannequins, corps inanimés, cachent leur visage dans des positions dramatiques. Le parquet n’ose pas craquer. Vite, que tout ne soit plus que poussière. Même le soleil veut fermer les yeux sur ce pan de réalité. Pourtant, sa lumière ne peut s’empêcher d’aller caresser la chevelure foncée de Fabian. Le visage refuse la clarté. Il fait dos avec impertinence à la fenêtre, allongé à même le sol, au milieu de milles éclats de lui.

Il croit que l’intemporel a pris possession de son corps. Il finira statue. Le visage ciselé dans l’arrogance. De toute façon, le vêtement de la chair n’est pas à sa mesure. Il tente pourtant le mouvement. Réussit à attraper un des nombreux morceaux de miroirs autour de lui, du bout des doigts. Il voudrait voir son visage mais il n’a pas le courage de bouger le bras. Ni la capacité. Chaque parcelle de l’être semble s’engourdir lentement. Ne se dessine qu’à sa vue, les détails de la bouche. La lèvre inférieure est enflée. Il tourne péniblement la tête, la joue est profondément entaillée. Le regard revient à la bouche. Fabian engage un mouvement soudain et brusque du bras qui ne tient pas le miroir. L’action lui arrache un gémissement de douleur qu’il fait taire d’un revers de manche, étanchant le sang au bord des lèvres. Le bras retombe alors mollement, la main se perd dans les débris de miroirs. Son costume est foutu. Un magnifique sur mesure gris. Soulignant la fine silhouette. Dessinant la masculinité des épaules d’une façon admirable. Le regard s’obstine à détailler la bouche. Cette dernière se fend d’ailleurs en un sourire railleur. Quel petit con. Et il rit doucement.

Les paupières finissent par se fermer, lourdes de réalité. Les oreilles ne se nourrissent plus du silence. D’autres verres s’entrechoquent. Pas ceux du miroir dans lequel il s’est jeté. Non, d’autres verres. Des flûtes, pour être plus exact. Des flûtes de champagne. Une odeur pernicieuse de mondanité flotte dans l’air. Mais cela ne dérange pas le jeune Fabian, fraîchement sorti de l’adolescence. Il est opportuniste. Il observe studieusement les codes comportementaux, les reproduit avec une aisance déconcertante. Il serre des mains, offre des sourires, tend sur plateau des compliments tièdes qui font glousser la médiocrité. C’est son premier vernissage à Stockholm. Les créations attirent mais pas seulement. Le gamin est jeune. Le gamin est doué. On le médiatise rapidement. Lui et son physique de jeune premier, ses sourires malicieux, son nom que l’on dirait tout droit sorti d’un film. Y a comme un magnétisme autour de sa personne qu’il entretient avec précaution. Il apprend vite. Il abat avec nonchalance, ses cartes sur la table. Rafle toutes les mises. Il a l’assurance agaçante.

Pourtant, y a quelque chose qui dérange dans ce dandy dégingandé d’une autre époque. Derrière les sourires doucereux et les baises mains. On attrape parfois une lueur dans le regard. Une détermination presque malsaine. Fabian est prêt à tout pour réussir. Mais il y a plus. Cette folie qui tourmente le bleu de l’œil, un instant. Le sang qui bat à tout rompre dans la tempe. Une tension dérangeante qu’il réduit à néant d’un battement de cil. Il éclipse le doute d’un sourire de ses dents trop blanches. Trompe l’autre qui se sent coupable d’avoir pu douter du jeune Felicity. Il prend tout. Dépouille l’autre jusqu’à la moelle. Mais il ne donne rien. Jamais.

Les yeux s’ouvrent péniblement. Quelque chose a dérangé le silence. Les débris de miroir. Une jeune femme s’est agenouillée à ses côtés, il n’arrive pas à la voir, encore perdu dans la brume du souvenir. Mais il sait. Il n’y a qu’elle qui puisse lui faire ressentir cette émotion violente et incontrôlable. Il fronce les sourcils et un rictus se dessine sur ses lèvres. Elle a réveillé la douleur en posant sa main sur sa joue.

    « Elin »


Elle l’oblige à se lever en passant un des bras de Fabian sur ses épaules. Enserre fortement la taille et le traine près de la cheminée. Elle l’assoit contre un des murs de la pièce. Il articule difficilement « doucement » mais ne reçoit en réponse qu’une gifle bien sentie. Il la voit de loin. S’agiter. Lui parler en langue des signes mais il n’a pas la force de la comprendre. Elle ouvre une petite trousse de secours et commence à désinfecter les blessures. Elle soulève l’épaisse masse de cheveux. Le visage est si proche. Elle lui ressemble tellement. Il attire les lèvres aux siennes, la main s’étant perdue dans le noir de ses cheveux. Et il s’entend murmurer : « Nora ». Elle le repousse, et le regarde, désolée. Il n’y a qu’Elin qui le regarde avec ses yeux là. Parce qu’Elin sait. Elin sait les passions tumultueuses de Fabian. Ses colères violentes. Les toiles qu’ils défigurent de coups de couteaux rageurs. Ses peurs nocturnes. Son mal-être transpirant. Lorsqu’il exècre qu’on se fout de sa gueule en le plébiscitant. Que son art ne vaut rien. Qu’il n’y arrive pas.

Elle finit par s’asseoir à ses côtés. Il s’écroule sur son épaule et elle ouvre la paume de sa main pour la tendre à Fabian. Ses doigts viennent se mêler aux siens et la tête d’Elin s’appuie contre celle de son Lié. Les doigts se resserrent. Elle sait qu’il y pense. Sa tête n’est remplie que de ça. Que de sa sœur, Nora.

Nora avait rencontré Fabian quand il était encore au lycée. Ils allaient au même cours de dessin. Elle était tout de suite tombée amoureuse de son trait de crayon. Il avait quelque chose de plus. Que l’on ne s’expliquait pas. Ils avaient cinq ans d’écart, elle lui parlait de son école d’art. Il l’aidait dans ses travaux. Finalement, elle s’était laissée avoir par le bleu de ses yeux. Et puis, c’était arrivé. Il avait rencontré sa sœur, de sept ans sa cadette. Une petite à la constitution fragile et aux manières de garçon. Elle semblait un peu sauvage à cause de son mutisme, elle s’en excusait auprès de Fabian mais ce dernier avait laissé échapper sa sacoche au sol et était resté là, immobile, au milieu du salon. Il ne pensait pas que ça arriverait : Il avait trouvé sa Liée.

La relation entre Nora et Florian fut tumultueuse à cause de l’histoire du Lien. Nora ne supportait pas cette confusion qu’elle avait parfois l’impression de déceler chez Fabian. Pourtant, il n’était que Nora. La douceur de Nora. La beauté terrible de Nora. Ses sourires. Ses maladresses. Son talent. La relation prit fin un peu plus de deux ans après son commencement. Ils se disputaient encore au sujet d’Elin. Il lui assurait qu’il ne se passait rien. Qu’il l’appréciait parce que c’était sa sœur, pas parce que c’était sa Liée. Elle était sortie de la maison, il la suivait en essayant de la retenir. Elle était allée sur la route. Il lui disait de revenir sur le trottoir. « Nora, c’est dangereux. Nora… ». Et la même musique, toujours. Dans sa colère, elle n’avait pas eu le temps de voir la voiture qui arrivait en trombe. Elle est morte sur le coup. Après, il ne sait plus. Il ne sait plus ce qui a existé après Nora. Il ne sait même pas pourquoi Elin et lui se voient encore. Pourquoi ils vivent ensemble. Il ne sait même pas ce qu’il ressent pour elle.

La seule chose qui importe, c’est réussir. A tout prix.



Code bon par Aurélien.



Dernière édition par Fabian Felicity le Lun 13 Juin - 22:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fabian Felicity   Fabian Felicity EmptyLun 13 Juin - 21:32

Bienvenue sur le forum !
Je ne vois rien qui retient ta validation ma foi, seulement ton avatar qui n'est pas à la largeur réglementaire. (un camarade de cheveux que voilà \o/) Sinon le style est particulièrement intéressant brillant
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MessageSujet: Re: Fabian Felicity   Fabian Felicity EmptyLun 13 Juin - 21:44

Je me disais bien qu'il y avait un soucis. Je modifie ça rapidement. Mais, je dois avouer. C'est encore cette tête d'Ilyna qui se cache derrière Fabian. C'est ton forum, il rend accro.
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MessageSujet: Re: Fabian Felicity   Fabian Felicity EmptyLun 13 Juin - 23:37

C'est un plaisir, crois-moi, de te revoir par ici.
Validée Wub
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MessageSujet: Re: Fabian Felicity   Fabian Felicity Empty

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Fabian Felicity

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