| | All you need is me { Sara | |
| Auteur | Message |
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▪ depuis quand ? : 24/02/2011 ▪ conneries : 37 ▪ venue au monde : 13/07/1993 ▪ et l'âge ? : 30
| Sujet: All you need is me { Sara Jeu 5 Mai - 18:39 | |
| If I Imagine you, Body next to another. When you wake what is it that you think of most? When your bed is empty do you really sleep alone? If I imagine you, body next to another. } |
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▪ depuis quand ? : 29/04/2011 ▪ conneries : 33 ▪ venue au monde : 12/07/1992 ▪ et l'âge ? : 31 ▪ localisation : Dans les os de Felipe. ▪ humeur : Incestueuse.
| Sujet: Re: All you need is me { Sara Mer 22 Juin - 0:52 | |
| Je suis fichue tu sais mon amour?
-Pictures of you, pictures of me, hung upon your wall, for the world to see …*
Mes doigts tripotent le verre vide. Dos tourné à la scène où une autre voix retentit, chantant des mots sans sens, des mots de regrets et de beautés inachevés, je pousse un soupir. J’ai le cœur au bord des lèvres, et surtout, surtout. Je suis désespérément sobre.
-Remind us all of what we used to be …
Et je crois qu’à cet instant je n’aurais qu’une envie, me lever d’un coup sec, traverser le petit groupe qui s’agite bras levés devant la scène au rythme de la musique, à coups de coudes et d’injures, et lui arracher sa guitare et ses mots passés à cette catin sans visage, lui hurler que tout cela n’est que mensonges, foutaises, conneries pures dont on s’abreuve comme pour oublier, le passé n’existe plus, le futur n’est jamais noué, toute notre vie n’est qu’un immense bordel, une seule seconde qui s’enflamme et se meurt à l’infini. Et qu’importe les amours que l’on noue, les beautés dont on se joue. Au fond, on est tous part de la même merde humaine, eternels déchets dans ce dépotoir qu’est l’humanité. A s’en griffer un peu plus fort comme pour oublier, à teinter d’amour nos baisers afin d’en effacer les morsures. En réalité on ne sait que se détruire à petit feu.
-J’en ai marre, je me casse.
Mots marmonnés entre mes dents, je dépose un billet sur le comptoir avec un regard appuyé vers le barman, et me lève avant de me diriger vers la sortie. La soirée vient à peine de commencer, pourtant. Mais ce soir je me sens lasse, si lasse, ce soir il n’y aura de verres enfilés jusqu’au petit matin comme pour oublier que le monde tourne trop vite, que l’on ne s’aime jamais trop fort, pas de cuite monumentale, de bile amère à pleins flots le long du caniveau, ou sur le pallier de la vieille Angström –depuis le temps que celle-ci critique mes chansons, nos chansons- pas de gueule de bois au petit matin dans un lit inconnu, pas de chansonnette poussée de bars en bars, lancée à des oreilles inattentives jusqu'à ce que le jour se charge de tuer l’ivresse. Et surtout, surtout. Pas de Felipe aux yeux rageurs et aux « où étais tu ? » qui flambent, pas de Felipe et sa jalousie qui flanche, pas de « j’ai été une très vilaine petite fille si tu savais … » à lui murmurer à l’oreille comme un rituel, un bienvenue, avant de mordre doucement ses lèvres, en une cruelle soumission, et se perdre dans ses étreintes haineuses, dans ses bras qui ne mentent pas, lorsque ses mains distillent l’orage. Mais qu’importe. Tu trouveras toujours moyen de frapper, quelles que soient les circonstances, ne crois tu sœurette ?
Lorsque je pousse la porte, je sais déjà qu’elle est là. Il n’y a que sa présence pour réveiller aussi fort l’acide qui me sommeille au fond du cœur. Doucement je m’approche, pas de loups, bien trop droits, moi aussi j’aurais aimé voir comme toi Feli, dans ton beau monde qui tangue, j’aurais aimé crier désespoir et solitude du haut de mes beaux paradis artificiels, mais ce soir je serais moche sans faux-fuyants, avec mes larmes au gout fade, et ma peau que tu arraches. Ce soir je n’aurais pas d’excuses, tandis que doucement je me penche, mes lèvres sur le recoin de ta bouche, humer ton haleine d’alcool et de solitudes, mais tout cela n’a pas d’importance, au fond, on est tous aussi paumés l’un que l’autre, et on aura beau s’accrocher, s’aimer comme des chiens, hurler l’amour comme à la mort, personne, non personne, ne pourra jamais rien pour personne. Moi encore moins pour toi. Au moins ne sera tu seule dans ta chute. J’aurais préféré que tu le sois.
- Regarde toi donc. Encore un instant, et tu semblerais plus faible que moi.
J’aurais préféré m’exploser le cœur encore à l’infini dans des bras inconnus plutôt que de connaitre les tiens. Aimer sans visage et sans lendemain, plutôt que de retrouver le tien dans toutes les pupilles. Crever tout court plutôt que de vivre pour toi. Qu’attends tu pour m’écorcher vive?
Malade de nos folies, emplie de betises et de perdition jusqu'a la moelle. Perdue dans ton visage, noyee au fond de tes os. Condamnee avant l'heure. Tienne à jamais. * The last goodbye – Pictures of you |
| | | | All you need is me { Sara | |
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