Il n'y avait rien de naturel dans ce que l'on éprouvait.
 
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 Jens Språk - Dame Nature est une s*lope

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AuteurMessage
Jens Språk
Jens Språk
Sleepless


▪ depuis quand ? : 12/09/2010
▪ conneries : 29
▪ venue au monde : 22/07/1992
▪ et l'âge ? : 31

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MessageSujet: Jens Språk - Dame Nature est une s*lope   Jens Språk - Dame Nature est une s*lope EmptyDim 19 Sep - 16:49


© source
nom du personnage ; Språk. Vous l'avez jamais entendu ? Normal.
prénom du personnage ; Jens. Un nom pas courant à l'étranger, commun en Suède, banal dans ces contrées, désuets pour ses amis, inutiles pour les coups d'un soir.
âge du personnage ; 23 ans
date de naissance ; 18 Septembre 1987
personnalité sur l'avatar ; Josh Beech
groupe ; Sleepless, aussi longtemps que possible. Et longtemps, parfois, ça ne dure que le temps d'un battement de paupière.
son origine ; Finnoise
sa nationalité ; Suédoise
son occupation ; Vendeur à Ikéa, mais mannequin à ses heures perdues.

Histoire
My life is like a peppermint cordial. It's more that enough sweetened or not.


Un raclement de chaise, diverses personnes qui se rassemblent en rond, au milieu d'une pièce. Des gens de tout âge, de toute profession, de tout niveau social, de partout, quoi. Pleins d’illustres inconnus aux visages plus ou moins creusés, tous ici pour la même chose. Et dans cette alliance, j'apparais, comme un maillon. Je suis là parce que je suis comme eux. Ma position me rend presque indispensable à la cohésion du groupe. C'est ce que l'on veut me faire croire. Des chuchotements, des petits sourires de la part de certains, des mines renfrognés pour d'autres, rien pour le reste. Y a juste de la lumière au milieu de la pièce, ça sent le désinfectant. Au loin, on entend une cireuse qui râpe le lino du bâtiment, effaçant divers outrages à la propreté impeccable de l’établissement. Y a un peu de discussion, autour de moi. Certaines personnes qui ont finalement réussi à sympathiser. Moi je ne veux pas. Y a personne qui ne me comprend, ici. Que des repentis, des moins que rien qui s’apitoient sur leur sort. Et qui viennent ici dire que tout va de mieux en mieux. Le temps passe, je contemple, avec ma voisine de la cinquantaine, les quelques étoiles de mon poignet, remontant en une longue bande le long de mon avant bras. L’un de mes premiers. Puis finalement, un claquement qui monte, du bruit à la porte. Elle entre, s’excuse des trente malheureuses secondes de retard qu’elle a. Elle arrive, montre au poignet, tailleur chic mais sobre, blouse blanche et un sourire sur commande au lèvres. Et ça se relève, ça remue, ça se met à son avantage. Mais à quoi bon… Je tire une cigarette de ma poche et l’allume dans un naturel parfait. On est dans un hôpital, mais elle ne dira rien. Elle ne peut pas. Elle sait que s’opposer à des besoins, des volontés de notre part, c’est dangereux.
Elle parle, je n'écoute pas. Je sais ce qu'elle va nous dire. Ça va être classique, le fameux tour de table, indispensable à la réussite de cette thérapie de groupe. Si ce n'étais pas obligatoire et payé par l'État, je ne serai jamais venu. Mais si je ne venais pas, je pouvais dire adieu à mes petites allocations. Quel monde de merde. Et voilà, tout le monde est bien assis sur les petits fauteuils aux couleurs gaies. Mon motard de voisin tousse, me jette un regard assassin, semble sur le point de m’attraper le petit rouleau blanc pour le déchiqueter entre ses gros doigts. Il le fera pas. Le premier parle, raconte sa vie, répond aux questions de la doc'. Pauvre cruche. On l'écoute tous, enfin on essaie. On l'applaudit et on passe au suivant. Et l'État nous paie ça 395 Kr pour ça…
Pas de chance, aujourd'hui, le premier interrogé, c'était celui de droite. C'est à mon tour, je laisse tomber la clope au sol. Elle fera peut-être fondre le lino, peut-être qu'elle s'éteindra avant. Mon voisin furax abrège ses souffrances. Dommage.

« Bonjour Jens ! Comment vas-tu cette fois-ci ? »
Parce que je devrai aller mieux ?
« Un peu comme la dernière fois, madame Foster. »
« Bien, qu'as-tu à nous raconter de ta semaine ? Quelque chose à partager ? »

Je souris. Parfois, je me demande comment moi, petit finlandais issu d'une famille plus ou moins bien située sur l'échelle sociale ait pu arrivé, ou plutôt tombé ici. Dans ce petit hôpital de Stockholm, à suivre une thérapie de groupe. Un coup d'œil sur mon bras, je vois ce petit papillon que j'ai fait faire pour mes dix-huit ans. Le monde autour de moi s'efface, je reviens en arrière. Je reviens à la maison, bercée au son des doux rock californiens que Papa adorait. Une famille plutôt unie, classique, normale. Mon père avait plutôt bien réussi, travaillait bien comme professeur dans un lycée assez réputé dans la ville. Maman, elle, avait réussi à atteindre l'optimum de l'idéal de la famille Finnoise. Une jeune fille fort intelligente et un garçon pas trop con. Ma sœur, c'était celle que je préférai. Elle était gentille, bosseuse, fonceuse. C'était un peu elle qui m'avait appris pas mal de chose. C'était elle qui m'accompagnait, quand j'étais tout petit, à l'école. J'étais son petit frère, quelque chose qu'elle chérissait. Tout allait pas mal, en fait. Je me faisais des amis, et ces amis m'entraînaient peu à peu dans des expériences d'enfants, puis de pré-adolescents, toutes aussi puérils les unes que les autres.

« Je me suis fait faire un nouveau tatouage. »
« Oh ? Et qu’est-ce, celui-ci ? »
« Une hirondelle, en dessous des roses et du colt. »
« Oh... Et pourquoi avoir choisi cet oiseau ? Pour sa symbolique, pour...? »
« Ca rendait bien. »

Devenir majeur, avant ça, y avait le lycée. C'est juste une grande salle d'entraînement, où on tente désespérément de vous inculquer les bases de la vie selon les règles de la société. Et on prend ou on prend pas. Moi, à l'époque, j'étais plutôt dans le genre à ne pas venir écouter. On s'en fichait, de toute façon. Non, moi, c'était plutôt ce qu'un prof' de suédois avait marqué au tableau, un jour. Carpe Diem. Cueillir le jour. Et je le cueillais, étant sujet dans le grand royaume des ramasseurs et des cueilleurs. Le premier baie que j'ai cueilli, elle était brune, elle fumait un peu et adorait la vodka. Ça a duré une semaine et quelques, elle m'a appris diverses choses, comment embrasser correctement, ou bien comment se faire tatouer quelque chose sans avoir à montrer sa carte d'identité. La deuxième, insignifiante. La troisième, en Octobre, l'une des plus intéressantes. Ilyna. On a battu ensemble mon record de la relation. Ça a tenu très précisément deux semaines, trois jours et cinq heures. Mignonne, la petite. Un an de moins que moi, mais je m'en fichai. Je l'avais séduite, on était sorti ensemble. Elle, c'est ma première fois.
Je me souviens un peu de ce moment là. On s'était découvert mutuellement, touchés, caressés, griffés par erreur. C'était presque tendre, presque mignon. Elle était jeune, à peine l'âge légal pour faire ce qu'ils avaient fait. Mais on avait foncé, mu d'une concupiscence assez géniale.
Une copine des plus sympathique, mais justement, j'aime pas les gentilles choses. M'en suis aperçu et je l'ai trompé deux jours plus tard. Elle l'a vu, flagrant délit de levrette, elle m'a giflé et est partie. Puis elle est tombée amoureuse, un an plus tard. Et j'étais un peu jaloux. Un peu. Mais pas assez pour commencer à rechercher ce qu'elle vivait.

« Et à part ça ? Vous avez... Replongé dans l'alcool ? »
Jusqu'au cou. Mais je n'en suis jamais sorti.
« Seulement en soirée. »
« Bien... J'espère que vous comprenez maintenant qu'il faut vous préserver. »
Cours toujours

Je souris. Après ça, j'avais décidé de m'affranchir de ce carcan idiot. Ma famille avait déménagé avant mon entrée au collège, préférant la douceur suédoise à Helsinki. Et j'avais décidé de poursuivre. Alors je ne faisais que jouer, relancer encore les donnes, bouleverser les stratégies et gagner. Je ne vivais plus pour un motif banal ou autre, je vivais pour vivre, pour sortir et m'éclater. Des connaissances, j'en avais plein. Des amis, peu. Des proches, aucun. Tout était un jeu, je ne faisais que sortir, m'éclater, passer d'une opportunité à une autre sans me soucier du manque à gagner. Et je passais, autant en tant que mannequin d'un jour dans une publicité de H&M qu'en tant que caissier à Ikea. J'ai gardé ce poste, à mi-temps, et je comble le reste du temps comme je peux. Ma maison, mon antre, elle est vide. C'est un petit studio, un peu plus grand qu'un appartement, mais au rez-de-chaussée. J'y habite seul. Moi et mes fantômes, mes souvenirs. Vivre à fond, sortir, jouir de divers petits plaisirs sans me soucier de savoir le nom de la miss, partir avant que le jour ne révèle la vérité, recommencer. Ma passion, ma grande passion, c’était de poser. Je posais quand je pouvais, devant les étudiants d’art, je m’exposait sans retenue. Exhibitionniste, hurleraient certains. Mais je m’en fous. Je m’assume, je me montre et c’est tout. Je défile parfois dans les défilés sauvages de Stockholm. Et ? Ma passion, me scarifier l’épiderme. Les tatouages, c’est ma vie. Je m’en suis fait faire un tous les six mois, sans retenue, sans me soucier de savoir si cela ne faisait pas trop. J’en ai assez, maintenant. Alors je les peaufine. J’ajoute la petite moustache le long de mon index pour rire et faire rire, j’inscris des mots qui parlent pour moi sur les phalanges.

« Très bien… »
Si tu le dis…
« Mais j’aimerai tout de même savoir. Vous ne nous avez jamais répondu, sur cette question. »
« Ah oui ? Laquelle ? »
Menteur. Je sais parfaitement ce qu’elle va me demander. Je sais que tous les regards se posent sur moi, sur ma tête, sur mon visage, sur mes lèvres.
« Qu’est-ce que vous éprouvez, à l’idée de vous savoir condamné ? »

Je ris doucement. Comment m’en empêcher ? Mes mains parcourent les cotés de ma tête, là où les cheveux court tentent de rattraper en vain la longueur de leurs frères du dessus. Mes oreilles tintent, l’énorme anneau noir, béant, celui qui fait frémir les âmes sensibles, touche ma peau. Mes phalanges s’arrêtent sur le milieu de mon front, montrant à tous l’amalgame de Life et Love, entrecroisés. Leofviel.

« Quelle idée vous viens, quand vous savez que vous êtes séropositif ? »
« M’en fous. »
Let's Dance


Spoiler:


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Lucie Gauthier
Lucie Gauthier
Sleepless


▪ depuis quand ? : 15/03/2010
▪ conneries : 245
Féminin
▪ venue au monde : 31/07/1992
▪ et l'âge ? : 31
▪ localisation : Dans les bras de mon amoureux ! (ou pas)
▪ groupe : Sleepless Darling.
▪ humeur : Joyeuse.

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MessageSujet: Re: Jens Språk - Dame Nature est une s*lope   Jens Språk - Dame Nature est une s*lope EmptyDim 19 Sep - 18:42

    Je sais pas si je pique la validation à quelqu'un en répondant mais bon m'en fous (comme dirait l'autre).

    Et puis j'adore tout, genre le personnage, le physique, l'histoire, la putain de chute. Je vais pas te faire revenir sur les fautes d'inattentions et je te valide tout de suite.
    Un admin te donnera ton rang. Au plaisir de te rencontrer peut-être dans un rp.

    Mumuse toi bien sur SM.

Edit de Sven/Jens : d'abord je l'ai dit que deux fois, m'en fous XD [et avec une jolie faute aux deux, mais bon...]
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